Livre Myst IV : Le livre journal 2 d'Achenar

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Version du 6 mars 2007 à 09:48 par Tony (discuter | contributions)
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Je ne sais si ça marchera. Ma plume hésite. Elle m'échappe. Je n'ai plus l'habitude. Mais qu'y a-t-il d'autre ici ? Que faire d'autre ?

Je suis retourné à l'à€°pave aujourd'hui. La première fois depuis que j'ai aménagé ici. J'ai trouvé ses os dans l'état où je les avais laissés. La mer les a blanchis.

Combien de fois ai-je revu cet instant ? Le soleil se noie dans les vagues. La pointe de ma lance, enduite de poison, brille. Je m'accroupis près des rochers. Il va venir, j'en suis Sà€ºR. Pour Son compagnon.

Parfois, dans ma tête, les choses se déroulent autrement. Le poison se dilue. Soudain, une corde cède et m'échappe. Il recule. La lance manque son but. Ils s'en vont tous les deux. Encore un jour de gagné.


J'ai réarmé les pièges. L'eau des marais ne les épargne pas. J'ai dà» en réparer un au dépôt. à‚¬ mon retour, j'ai vu un camoudile tuer un zeftyr. Ses mouvements sont précis. Pas un seul geste inutile. Le zeftyr n'a probablement pas souffert.


Ce n'est pas ce que j'attendais. La vie au bord du lac. C'est plus calme. Pas de vent. Mais la pluie s'abat sur l'à€°pave. Et il fait chaud. Si chaud. Ce qui change vraiment, ce sont les cris qui se rapprochent. Ils sont partout et me rendent nerveux.

Je n'arrive pas à dormir. Trop de cris. Et quand je ferme les yeux, je vois ces Choses. Ces visages.

Sirrus, en avons-nous vraiment tué autant ??


J'ai fait le décompte. Du mieux que j'ai pu. 8 ans, 3 depuis que j'ai tué le dernier cerpatee.

Je devrais faire quelque chose pour Lui. Laisser une offrande près des os. Un mât totémique, peut-être. Qui sait, si je le sculpte, ça m'occupera l'esprit.

Je pourrais en faire un pour chacun d'eux.


à‚¬ quoi bon ? Je ne peux pas continuer comme ça. Je ne peux plus PENSER ! Je dois faire quelque chose. Empêcher mon esprit de SOMBRER. Et - si j'allais plus au sud ? Dormir à la belle étoile.

Père, pourquoi faut-il toujours que ça se termine ainsi ? Deux semaines passées à lutter contre la jungle du Sud et tout ça pour quoi ? Toujours pareil. Pour RIEN.

Je n'en peux plus. Je ne peux plus VIVRE ainsi !!!

Les Karnaks sont venus. J'avais oublié à quel point ils sont agiles. Et courageux quand ils chassent en meutes. Ils se multiplient à l'infini, depuis j'ai tué leur prédateur. Je devrais essayer de régler ce problème.

Je pourrais modifier l'une des extrémités du pont. Créer une sorte de barrage pour les empêcher de passer.


Je suis retourné dans la jungle du Sud aujourd'hui. J'espérais avoir manqué quelque chose. Un groupe de mangrees s'amusait sous leurs nids. J'ai bien pensé augmenter mes provisions, mais je n'ai pas pu. Ils avaient l'air si paisibles.

En partant, j'en ai surpris un qui m'observait. Leur guetteur sà»rement. Je me suis demandé depuis combien de temps il m'espionnait ?


Je vais manquer d'encre. Je la dilue, mais je dois en fabriquer plus. Le peuple des arbres m'a appris comment faire, autrefois.

J'ai trouvé des pétales dans la jungle du Sud. Je vais pouvoir fabriqué de l'encre. J'en ai ramassé quelques-unes, pour faire des essais.

En les ramassant, j'ai observé quelque chose d'étrange au sujet des mangrees. Au nord, ils se dispersent dès qu'ils me voient et au sud, ils m'épient.

L'encre est au point. Mais j'aurais préféré une autre couleur. Je retournerais dans la jungle du Sud dans la matinée. Je trouverais peut-être d'autres variétés.


Je n'arrive pas à le croire. Je suis allé ramasser d'autres pétales. Quelqu'un en avait cueillis et les avait disposés là où j'avais entassé les miens !

C'est Sà€ºREMENT les mangrees. Ainsi, ils m'imitent ?


J'ai passé une grande partie de la matinée dans la tour à observer de loin. Pour étudier leur comportement quand je m'absente. Je n'ai rien appris. La forêt est trop dense.

Je VEUX les approcher. Je pourrai construire une autre cabane, mais elle devra être différente cette fois. Il ne reste pas grand chose à récupérer dans l'à€°pave.

à€¡a me plaît, ce retour à la nature.


Comment DIABLE les hommes de Saavedro faisaient-ils ? J'ai passé la journée à entrelacer des branches, j'ai des courbatures partout !

En tous cas, les mangrees ont apprécié le spectacle. L'un d'eux s'est même arrêté de jouer pour me donner des conseils. Enfin, je crois. Il n'a pas arrêté de me couiner dessus ! à€¡a m'a donné envie d'imaginer un moyen de lui répondre.

C'est pas vrai ! C'est impossible. IMPOSSIBLE

Ce soir, je dessinais dans la cabane. J'essayais de croquer leurs expressions. Les mangrees s'amusaient à ce jeu qu'ils aimaient tant. Le lancer de fruit.

Le ballon a dà» rouler jusqu'à la cabane. Soudain, j'ai entendu un cri que je n'avais jamais entendu. Un enchaînement de plaintes graves et aiguà«s. Ils me fixaient tout en désignant le ballon, criant comme s'ils appelaient un nom. MON nom.

ILS M'ONT DONNà€° UN NOM !

Qu'est ce que je dois en penser, Père ? Qu'est-ce que je dois faire ?

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