Le Livre de Catherine ( Fan-fiction)

[T'nerual]

Le 14 octobre 1825

Culturellement, ils ont plus à apprendre de nous que nous d'eux. Atrus dit qu'il faut toujours se méfier des apparences. Au contraire de Gehn, Atrus et moi, nous ne nous sommes jamais pris pour des dieux et heureusement.

Les habitants de Castalgir, les castalgirois, sont assez proche de mon propre peuple. Ils sont dirigés eux aussi par une sorte de personnage qui s'est octroyé un pouvoir quasi-divin.

Certaines personnes n'osent pas dire du mal de lui, mais nos logeurs ne pensent pas le plus grand bien de lui.
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La fin n'est que le commencement

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[T'nerual]

Le 15 octobre 1825

Nous avons reçu une invitation pour rencontrer leur seigneur et maître. Nous avons été remarqué, il faut dire que notre façon d'être doit paraître singulière, même pour hautes institutions. J'ai préféré laisser Atrus aller à sa rencontre. Je ne me sens pas à l'aise avec ce genre de personnages.

Il va nous falloir marcher sur des œufs, notre venue a déjà assez chamboulé la vie de ces gens, pour ne pas en rajouter plus encore. De ce côté-là, Atrus est plus diplomate que moi pour tempérer ses ardeurs.

La visite s'est plutôt bien passé selon l'avis de mon mari. Il n'a pas eu le temps de discuter beaucoup avec lui, cet homme était accompagné par un petit bataillon de soldats. Il a discuté avec beaucoup de personnes, mais jamais vraiment avec le seigneur.

Tout ce que je sais sur lui, c'est qu'il s'appelle Dalashar. D'après sa visite, l'homme ne semble pas étonné par notre présence, ni par notre accoutrement. Alors que les habitants nous ont quasiment tous dévisagés lors de notre arrivée.

J'ai déjà entendu ce nom, mais je n'arrive pas à la situer. Cela fait si longtemps que je ne l'ai plus entendu. Atrus m'a dit que ce personnage était étrangement différent des habitants de Castalgir, plus foncé de peau et des yeux d'une couleur sombre, noir comme le jais. Il ne semble pas être issu du même peuple que les castalgirois.

J'ai beau me creuser la tête, je ne parviens pas à me souvenir de lui, à part que c'est une personne à qui l'on ne peut pas faire confiance. Un sentiment de malaise me poursuit lorsque j'entends prononcer son nom.
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[T'nerual]

Le 16 octobre 1825

Cette situation troublante m'invite à ne pas rester ici plus longtemps. Je voudrais bien aider ce peuple, mais je ne sais pas vraiment comment faire pour bien faire.

On sent une sorte de malaise, lorsque les soldats arrivent dans le village. Une tension sous-jacente, les villageois ont peur.

Et puis, il est temps pour nous de rentrer. Yeesha est plus ou moins seule à la maison, j'ai véritablement envie de rentrer.
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[T'nerual]

X. Mauvaises Ondes

Le 18 octobre 1825

Les habitants nous ont invités à un dernier repas avant notre départ. En espérant que nous puissions revenir prochainement.

Nous avons dû nous éloigner un peu pour préparer notre départ, j'ai eu la nette impression d'être suivie. Comme le dit Atrus, on ne prend jamais assez de précautions.

Après une bonne heure de promenade, nous avons essayé de nous relier via le livre de liaison, mais la liaison semble impossible pour le moment. L'image du le livre de liaison semble nette, mais lorsqu'on la touche, il y a un peu d'électricité statique. Ce n'est pas douloureux, mais cela nous empêche de revenir.

Atrus pense que les cristaux produisent une fréquence qui permet malheureusement ce genre de désagrément.

Il va nous falloir revenir au château pour faire quelques modifications.

Heureusement pour nous, Atrus avait récupéré toutes les notes sur les harmoniques de Sirrus. Il a bien eu le temps de les étudier. Ce sera un peu plus facile pour nous de sortir d'ici du moins, je l'espère. C'est que je n'ai pas envie de rester piégé dans ce monde. Il ne reste plus qu'à nous croiser les doigts pour que tout se passe bien.

Il faudra savoir aussi où se trouve l'appareil qui permet de régler les cristaux. Atrus n'a pas pu voir grand-chose puisqu'il est toujours resté dans une sorte de grand hall. Il est encore occupé à réfléchir pour savoir comment il va pouvoir faire ses recherches sans que cela ne se voie trop.

J'ai la nette impression d'être observée par Tulhan. Je ne sais pas s'il est aux ordres du seigneur, mais cela ne m'étonnerait pas du tout.

Lorsque toute cette histoire sera finie, je pense laisser cet Âge tranquille, je n'y reviendrai plus jamais. Atrus changera d'idée certainement, mais pour ma part. C'est terminé !
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Le 19 octobre 1825

Nos amis nous ont logés. Nous avons dû leur expliquer pourquoi nous sommes revenus si vite. Il nous a fallu mentir un petit peu, ce qui n'est pas réellement mon fort. Pour l'instant, cela semble marcher.

Je suis heureuse que notre fille ne soit pas venue avec nous. En ne nous voyant pas revenir, elle va sûrement aller prévenir Clarence et nos amis sur Releeshan. Ensemble, ils devraient parvenir à nous aider eux aussi.

Je me pose des questions à propos de ce prétendu seigneur, il doit sûrement en savoir plus sur les livres de liaison. Serait-il possible que nous ayons à faire à un d'ni ? Ils ne sont pas tous partis sur Releeshan. Je devrais en parler avec Atrus.

Mon mari essaie d'aider nos amis. Il améliore la vie de ces pauvres gens, avec des mécanismes qui leur facilitent un peu la vie. Ici, il y a de quoi s'occuper l'esprit. Lui qui ne reste jamais tranquille. Il est bien occupé.
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[T'nerual]

Le 21 octobre 1825

Sarta, mon ami, m'aide en me faisant visiter les petits villages aux alentours, c'est d'une beauté. La description du livre m'avait caché toute cette beauté. Malgré tous nos désagréments, je suis tout de même heureuse d'avoir visité cet endroit.

Elle m'a dit que Tulhan ne me surveillait pas du tout, mais simplement que je suis le portrait craché de sa femme qui est décédé l'année dernière. Il ne sait pas comment il doit se comporter avec moi. Il boit beaucoup pour oublier.

Sa femme s'appelait Leïta, elle est morte en couches.

J'ai profité de mon séjour pour prodiguer quelques soins aux villageois. Non, vraiment, c'est inhumain de vivre encore de cette façon à notre époque.

Léros, le mari de Sarta, est là lui aussi pour nous présenter aux habitants. Je suis heureuse qu'il ait bien voulu m'accompagner. Je ne sais pas si l'accueil aurait été aussi sympathique sans lui. Je suis tout de même une étrangère pour eux.
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XI. Altération

Le 23 octobre 1825

Quelqu'un ou quelque chose a altéré cet Âge. Ces cristaux ne devraient pas agir ainsi. Ce n'est ni normal, ni logique. En plus, nous n'arrivons plus à nous approcher du château. Il me semble que quelque chose nous empêche de nous approcher.

La dernière fois que j'ai voulu approcher, j'ai ressenti une sorte de malaise. Une sorte de forte migraine avec la sensation de m'éloigner le plus possible de cet endroit.

Il faudra d'une façon ou d'une autre, atteindre ce château, quitte à creuser de mes mains. Creuser, mais oui, il doit bien y avoir d'autres entrées ou sorties, non ? Il est reconnu que tous les châteaux sont censés cachés des passages secrets, sur Terre en tout cas, comme l'appelle Clarence, c'est courant.

Je vais en discuter avec nos amis, j'espère qu'il doit bien avoir des plans de construction de cette bâtisse. Même chez nous, nous fonctionnons ainsi, pourquoi ne pourrait-il pas en être autrement ?
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[T'nerual]

Le 25 octobre 1825

Oui, les villageois se souviennent d'un passage secret, caché derrière les herbes hautes. Cela fait si longtemps qu'ils n'empruntent plus ce chemin, ils l'avaient complètement oublié. On trouve le chemin en passant à côté d'un long fossé derrière le château. Un endroit sombre et malodorant. Je crains fort que nous allions devoir le prendre ce chemin, de gré ou de force.

Nos amis nous ont prêté de vieux habits. Il y a beaucoup de ronces, mes vêtements et ceux d'Atrus risquent de ne pas survivre à cette folle traversée ! Nous irons dès la nuit tombée, une première visite pour préparer le terrain de façon à savoir où nous allons.

Atrus a prévu de quoi noter, et des vêtements de rechange à l'intérieur du château. Les nuits sont très fraîches par ici. C'est la première fois que je sors la nuit. Je comprends pourquoi nos amis nous ont demandé de bien nous préparer, je n'aurais jamais pensé qu'il puisse faire aussi froid.

J'ai mal aux pieds. Les sabots de bois sont pratiques, mais lorsque l'on n'est pas habitué, ça ne fait pas du bien. Atrus est un vrai dur à cuire, il ne montre vraiment rien. Et pourtant, je devrais être un peu moins fragile. Je sens bien que j'ai vieilli.

Nous voilà. Je me suis écorché le visage, ça promet ! Voilà la porte, elle semble en piteux état. Atrus a réussi à l'ouvrir en ne faisant quasiment pas de bruit. C'est déjà ça de gagner. Il fait très sombre, ce couloir est rempli de boue. Je suis finalement bien heureuse d'avoir des sabots de bois.

Le couloir remonte doucement. Heureusement que j'avais prévu des flambeaux, on y voit un peu plus clair maintenant.

Nous arrivons devant une autre porte. Celle-ci semble fermer à clé. Il est temps de rebrousser chemin. Nous en avons fait assez aujourd'hui. Il est temps de se reposer maintenant.
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Le 26 octobre 1825

La nuit a été courte, mais au moins, nous savons ce qui nous attend prochainement. Atrus a demandé des outils à notre ami Léros. Ce soir, nous allons y retourner et essayer d'ouvrir la porte.

Nous avons écouté à la porte la nuit précédente, il n'a pas semblé qu'il y eût du monde de l'autre côté de la porte.

Atrus a remarqué quelque chose dans notre livre de liaison, nos amis cherchent à nous contacter. Clarence a envoyé un message à Atrus en morse. Clarence lui a appris ce langage durant son séjour sur Myst lorsque moi, je me retrouvais enfermé sur Riven.

Le message : P-I-R-A-T-E-S.

Je n'en crois pas mes yeux. Les seuls pirates que nous connaissons, ce sont ceux que Sirrus et Achenar ont rejoint lorsqu'ils étaient plus jeunes. Ce n'est pas possible. Ainsi donc, ils n'ont pas tous disparus !

Voilà, maintenant, je me rappelle mieux de ce prénom, Dalashar était un pirate, j'ai dû le lire dans le journal d'Achenar.
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Le 28 octobre 1825

J'en ai eu le souffle coupé. J'ai préféré attendre deux, trois jours avant d'y retourner. Connaissant la fourberie de ce genre de personnages, il faut d'autant plus se préparer et s'armer ! Nous sommes des gens pacifiques, mais face à ces hommes, il n'y a pas d'autres moyens.

Atrus a préparé quelques petites surprises pour nos amis du château. Un joli feu d'artifice en quelque sorte !

Je n'arrive toujours pas à comprendre comment les pirates ont su arriver sur cet Âge. À moins que cet endroit soit relié d'une façon ou une autre à un des Âges d'Atrus. Cela ne nous est jamais arrivé, mais néanmoins, cela peut être possible. Selon lui, il faut une forte connexion entre deux personnes pour arriver à de tels résultats et cela n'arrive quasiment jamais.

Et en même temps, cela est assez logique. On ne voit jamais qu'une infime partie d'un Âge. Il y a tellement de choses cachées que l'on ne découvrira peut-être jamais. Le champ des possibles est infini, je ne pense pas que les D'ni y aient déjà songé.

C'est sur l'Âge Mécanique que Sirrus et Achenar ont rencontré les pirates des Noirs Vaisseaux, donc Castalgir doit être relié à cet autre Âge.
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Le 29 octobre 1825

Atrus s'est créé une sorte de passe-partout qui devrait lui permettre d'ouvrir la première porte. Il se doute que nous trouverons plus d'une porte sur notre passage, autant être prévoyant !

Nous voici de retour dans le tunnel. C'est plus facile, maintenant que nous connaissons le chemin. Atrus a réussi à déverrouiller la porte, il fait tout noir dans cette pièce. Il n'y a pas le moindre bruit. Atrus et moi avons décidé de remettre nos chaussures parce que les sabots sont assez bruyants sur un vieux carrelage, ce ne sont pas de chaussures pour les seigneurs.

Nous avançons pas à pas, il fait tellement sombre ici. Il n'y a pas grand-chose dans la pièce, heureusement d'ailleurs. Malgré les flambeaux, il manque de luminosité. Il faut marcher à tâtons, mais nous sommes parvenus à un couloir avec une autre porte.

Après avoir réussi à déverrouiller la deuxième porte, nous sommes enfin parvenus dans l'intérieur du château. Ici, il faudra marcher à pas de velours. Il y a des gardes qui sont devant une cheminée. Ce n'est pas aujourd'hui que nous allons pouvoir avancer, néanmoins, nous savons maintenant où nous sommes. Atrus m'a dit qu'il avait déjà vu cette pièce lors de son premier séjour. Nous ne devrions plus être loin.
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Le 30 octobre 1825

En repensant à l'Âge Mécanique, je me suis imaginé que les amis d'Atrus venaient probablement de cet endroit, mais Atrus m'a dit que c'était impossible. Ses amis venaient d'un autre pays. C'était beaucoup plus proche de l'eau qu'ici.

Et puis de toute façon, cet endroit est depuis très longtemps sous l'eau d'après lui.

D'après Terak, le frère de Sarta, il y a une sorte de grande étendue d'eau sur Castalgir, mais elle se situe à quelques milliers de kilomètres d'ici. Impossible de la rejoindre à pied, et puis de toute façon, on ne nous laissera pas partir d'ici. C'est à peine si nous ne sommes pas sous surveillance.

Je pense que notre petite visite dans le château n'est pas vraiment passée inaperçue.
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